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Affiche du document Pêcheurs d'hommes

Pêcheurs d'hommes

Maxence Van der Meersch

3h54min00

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312 pages. Temps de lecture estimé 3h54min.
Maxence van der Meersch (1907-1951) "Ce jour-là, bien qu’on fût en septembre, il avait fait très chaud. En revenant du bureau de la rue Nain, où j’étais allé faire pointer ma carte de chômeur, je me sentis un grand mal dans la tête et je rentrai me coucher. Il y a très longtemps que j’éprouve ces douleurs-là. Cela commença d’abord par des migraines, chaque après-midi. Puis cet état s’est aggravé. J’allai avec maman voir le docteur. Et nous sûmes que j’avais une mastoïdite et qu’il était grand temps de me trépaner. Le médecin avait dit qu’après je serais guéri. Mais, l’opération faite, ma tête a tout de même continué à me faire mal. Si bien que j’ai longtemps eu peur, et ma mère plus encore que moi, qu’on doive de nouveau m’opérer, un jour ou l’autre. Je dormis quelques heures. Puis je redescendis dans notre cuisine, et comme je me sentais mieux, maman me conseilla de sortir un moment, pour me remettre tout à fait. Je pris ma bicyclette et je m’en allai vers le centre de la ville, tout doucement. Arrivé boulevard Gambetta, comme je me demandais où je pourrais bien achever agréablement ma journée, j’eus tout à coup une inspiration : les « Prix-Fix » ! Et je descendis vers le centre, pour aller faire un tour dans un de ces bazars." Roubaix dans les années 30. Pierre est un jeune ouvrier au chômage. L'une de ses occupations est d'aller au "Prix-Fix", non pour acheter mais pour être au chaud et rencontrer d'autres ouvriers. Il fait la connaissance de Jules, un ouvrier membre de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (J. O. C)...
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Affiche du document Le blé en herbe

Le blé en herbe

Colette

1h49min30

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146 pages. Temps de lecture estimé 1h49min.
Colette (1873-1954) "– Tu vas à la pêche, Vinca ? D’un signe de tête hautain, la Pervenche Vinca aux yeux couleur de pluie printanière, répondit qu’elle allait, en effet, à la pêche. Son chandail reprisé en témoignait, et ses espadrilles racornies par le sel. On savait que sa jupe à carreaux bleus et verts, qui datait de trois ans et laissait voir ses genoux, appartenait à la crevette et aux crabes. Et ces deux havenets sur l’épaule, et ce béret de laine hérissé et bleuâtre comme un chardon des dunes, constituaient-ils une panoplie de pêche, oui ou non ? Elle dépassa celui qui l’avait hélée. Elle descendit vers les rochers, à grandes enjambées de ses fuseaux maigres et bien tournés, couleur de terre cuite. Philippe la regardait marcher, comparant l’une à l’autre Vinca de cette année et Vinca des dernières vacances. A-t-elle fini de grandir ? il est temps qu’elle s’arrête. Elle n’a pas plus de chair que l’autre année. Ses cheveux courts s’éparpillent en paille raide et bien dorée, qu’elle laisse pousser depuis quatre mois, mais qu’on ne peut ni tresser ni rouler. Elle a les joues et les mains noires de hâle, le cou blanc comme lait sous ses cheveux, le sourire contraint, le rire éclatant, et si elle ferme étroitement, sur une gorge absente, blousons et chandails, elle trousse jupe et culotte pour descendre à l’eau, aussi haut qu’elle peut, avec une sérénité de petit garçon... -Le camarade qui l’épiait, couché sur la dune à longs poils d’herbe, berçait sur ses bras croisés son menton fendu d’une fossette. Il compte seize ans et demi, puisque Vinca atteint ses quinze ans et demi." Phil, 16 ans, et Vinca, 15 ans, ont toujours passé ensemble leurs vacances estivales en Bretagne. Au fil du temps, l'amitié qui les unit devient de l'amour ; mais cette année, leurs différences et leur incompréhension rendent leur complicité plus difficile...
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Affiche du document Une femme d'argent

Une femme d'argent

Hector Malot

4h43min30

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378 pages. Temps de lecture estimé 4h43min.
Hector Malot (1830-1907) "Après avoir occupé une des premières places à la tête de la banque parisienne pendant la Restauration et sous le règne de Louis-Philippe, la maison Charlemont avait vu son importance s’amoindrir assez vite lorsque, de la direction de Hyacinthe Charlemont, elle était passée sous celle d’Amédée Charlemont, fils de son fondateur. C’était toujours la même maison cependant, le même nom, mais ce n’était plus du tout le même homme, et si le fils succédait au père en vertu du droit d’héritage, il ne le remplaçait pas. Né dans une famille de pauvres gens des Ardennes, Hyacinthe Charlemont était arrivé à Paris avec trois francs en poche pour commencer l’apprentissage de la vie dans une boutique de la rue aux Ours, et c’était de là qu’il était parti pour devenir successivement petit commis dans une maison de banque, caissier, puis directeur de cette maison, régent de la Banque de France, président de la Chambre de commerce de Paris, député, ministre et pair de France. Et partout à sa place, toujours au-dessus de la position qu’il avait conquise à force de travail, de volonté, d’application, d’intelligence, de hardiesse, et aussi, jusqu’à un certain point, par des qualités naturelles qui avaient aidé ses efforts : un caractère facile, une humeur gaie, des manières liantes. Mais ce qui plus que tout encore avait fait sa fortune, ç’avait été la façon dont il avait compris le rôle que les circonstances lui permettaient de remplir : à une époque où le crédit public existait à peine, il avait largement mis ses capitaux, ceux de sa maison aussi bien que les siens propres, au service de ses idées et de son parti ; et si son parti ne les lui avait pas toujours rendus, il lui en avait au moins payé les intérêts en renommée, si bien que dix journaux, vingt journaux dont il payait les amendes ou dont il faisait le cautionnement avaient tous les jours célébré ses mérites et chanté sa gloire. « Notre grand financier Charlemont, notre grand citoyen Charlemont », était une phrase qu’on aurait pu clicher dans les imprimeries des journaux libéraux." Jacques Fourcy a gravi, un à un, les échelons qui ont fait de lui le secrétaire d'Amédée Charlemont, patron de la banque Charlemont. Il a tout pour être heureux : Amédée Charlemont lui donne quelques parts de la banque ; sa famille est unie et il aime son épouse comme au premier jour... Son amitié pour son patron l'amène a aidé Robert, le fils de ce dernier, qui dépense des énormes sommes...
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Affiche du document Un célibataire

Un célibataire

Emmanuel Bove

1h49min30

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146 pages. Temps de lecture estimé 1h49min.
Emmanuel Bove (1898-1945) "Depuis le déjeuner, Albert Guittard était mécontent de lui. Il s’était pourtant levé de bonne humeur. Ne devait-il pas rendre visite, vers les cinq heures, à monsieur et madame Penner ? Mais il s’était passé un petit événement désagréable que nous rappellerons brièvement afin d’éclairer le caractère de cet homme étrange. Il venait de sortir de table et s’apprêtait à faire la sieste lorsque la sonnette de la grille du jardin retentit. Bien qu’il approchât de la cinquantaine et qu’il fût célibataire, M. Guittard n’était pas vieux garçon au point de ne pouvoir supporter d’être dérangé. Il attendit donc, avant de gagner son bureau où, sur un divan, il avait l’habitude de dormir jusqu’à quatre heures, d’être fixé sur cette visite. Au bout d’une minute à peine, la femme de chambre vint lui annoncer qu’un certain M. Bourrette était au salon. – Bourrette ? demanda Guittard à qui ce nom ne disait rien. – C’est cela, monsieur. – Bourrette ? Vous êtes sûre d’avoir entendu ce nom ? – Bourrette, certainement, Bourrette... monsieur. – Ce monsieur Bourrette ne vous a pas dit ce qu’il voulait ni de la part de qui il venait ? – Je ne le lui ai pas demandé, monsieur. – Eh bien ! allez le lui demander. Je ne le connais pas et je n’ai aucune raison de le recevoir chez moi. Comment est-il ? – C’est un monsieur d’un certain âge. – Enfin, de quoi a-t-il l’air ? – Mais je ne sais pas, monsieur. Il a peut-être l’air d’un homme comme tout le monde. Il a une serviette sous le bras." Roman court. Albert Guittard est un retraité aisé en villégiature à Nice. Il adore courtiser plusieurs femmes à la fois. Célibataire endurci et vieillissant, il pense qu'il pourrait bien se marier. Mais qui choisir ?
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Affiche du document André Cornélis

André Cornélis

Paul Bourget

3h18min45

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265 pages. Temps de lecture estimé 3h19min.
Paul Bourget (1852-1935) "Quand j’étais enfant, je me confessais. Combien j’ai souhaité de fois être encore celui qui entrait dans la chapelle vers les cinq heures du soir, cette vide et froide chapelle du collège avec ses murs crépis à la chaux, avec ses bancs numérotés, son maigre harmonium, sa criarde Sainte Famille, sa voûte peinte en bleu et semée d’étoiles. Un maître nous amenait, dix par dix. Quand arrivait mon tour de m’agenouiller dans l’une des deux cases réservées aux pénitents sur chaque côté de l’étroite guérite en bois, mon cœur battait à se rompre. J’entendais, sans bien distinguer les paroles, la voix de l’aumônier en train de questionner le camarade à la confession duquel succèderait la mienne. Ce chuchotement me poignait, comme aussi le demi-jour et le silence de la chapelle. Ces sensations, jointes à la honte de mes péchés à dire, me rendaient presque insupportable le bruit de la planchette que tirait le prêtre. À travers la grille, je voyais son regard aigu, son profil si arrêté, quoique le visage fût gras et congestionné. Quelle minute d’angoisse à en mourir, mais aussi quelle douceur ensuite ! Quelle impression de suprême liberté, d’intime allégeance, de faute effacée, et comme d’une belle page blanche offerte à ma ferveur pour la bien remplir ! Je suis trop étranger aujourd’hui à cette foi religieuse de mes premières années pour m’imaginer qu’il y eût là un phénomène d’ordre surnaturel. Où gisait donc le principe de délivrance qui me rajeunissait toute l’âme ? Uniquement dans le fait d’avoir dit mes fautes, jeté au dehors ce poids de la conscience qui nous étouffe. C’était le coup de bistouri qui vide l’abcès. Hélas ! Je n’ai pas de confessionnal où m’agenouiller, plus de prière à murmurer, plus de Dieu en qui espérer ! Il faut que je me débarrasse pourtant de ces intolérables souvenirs." André Cornélis a perdu son père quand il n'avait que 9 ans. Ce dernier a été mystérieusement assassiné et le crime n'a jamais été élucidé. Sa mère se remarie au grand dam d'André. Mais qui a tué son père ? En grandissant, André soupçonne son beau-père et décide d'enquêter...
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Affiche du document Le danseur mondain

Le danseur mondain

Paul Bourget

2h15min00

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180 pages. Temps de lecture estimé 2h15min.
Paul Bourget (1852-1935) "– Voulez-vous nous rejouer ce Fox-blues, mademoiselle Morange ? dit le maître de danse à la jeune femme assise au piano dans le petit salon d’hôtel qui servait à cette leçon. Et vous, mademoiselle Favy, – il s’adressait à son élève, – nous reprenons ?... Plus vivement, cette fois. Rappelez-vous : Ne pas briser l’élan. La marche moins raide que dans le One Step. Des pas de côté, un en avant, légèrement fléchis, un peu élancés. Donner l’impression d’un oiseau qui va s’envoler. Ça, c’est bien, très bien. Ne pliez pas le genou... Et les deux jeunes gens glissaient, étroitement enlacés, au rythme de la musique, – cette musique précipitée et monotone, mélancolique et saccadée, qui caractérise les danses d’aujourd’hui. Depuis la guerre de 1914 et sa longue tragédie, il y a de la frénésie et de la tristesse, à la fois, dans les moindres gestes d’une société trop profondément ébranlée. Même ceux qui ne devraient, comme une sauterie dans un bal, n’être qu’un plaisir et qu’une détente, sont touchés de névropathie. Un ruban, noué à la boutonnière du veston ajusté du maître de danse, attestait que, peu d’années auparavant, – on était en 1925, – il prenait part en effet à cette terrible guerre et s’y distinguait. Ce martial épisode semblait bien absent de son visage, très viril certes dans sa joliesse, mais comment concilier de sanglants et sinistres souvenirs avec l’espèce de frivole ferveur qu’il mettait à conduire les pas de son élève : une jeune fille de vingt ans, souple, mince, et dont les traits délicats étaient comme éclairés par des prunelles bleues d’une intensité singulière ? Ce couple élégant, agile, uni dans un accord balancé de tous les mouvements, allait et venait ainsi, dans le décor banal et faussement stylisé de ce salon d’un hôtel de la Riviera, ouvert largement sur un lumineux et grandiose paysage." 1925. Neyrial est maître de danse au palace "Mèdes-Palace", dans les environs de Hyères. Il s'entend très bien avec Renée Favy et son frère Gilbert, deux jeunes clients. Mais son passé va le rattraper...
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Affiche du document Baccara

Baccara

Hector Malot

5h15min45

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421 pages. Temps de lecture estimé 5h16min.
Hector Malot (1830-1907) "Ouvrez les livres de géographie les plus complets, étudiez les cartes, même celle de l’état-major, et vous y chercherez en vain un petit affluent de la Seine, qui cependant a été pour la ville qu’il traverse ce que le Furens a été pour Saint-Étienne et l’eau de Robec pour Rouen. – Cette rivière est le Puchot. Il est vrai que de sa source à son embouchure elle n’a que quelques centaines de mètres, mais si peu long que soit son cours, si peu considérable que soit le débit de ses eaux, ils n’en ont pas moins fait la fortune industrielle d’Elbeuf. Pendant des centaines d’années, c’est sur ses rives que se sont entassées les diverses industries de la fabrication du drap qui exigent l’emploi de l’eau, le lavage des laines en suint, celui des laines teintes, le dégraissage en pièces, et il a fallu l’invention de la vapeur et des puits artésiens pour que les nouvelles manufactures l’abandonnent ; encore n’est-il pas rare d’entendre dire par les Puchotiers que la petite rivière n’a pas été remplacée, et que si Elbeuf n’est plus ce qu’il a été si longtemps, c’est parce qu’on a renoncé à se servir des eaux froides et limpides du Puchot, douées de toutes sortes de vertus spéciales qui lui appartenaient en propre. Mauvaises, les eaux des puits artésiens et de la Seine, aussi mauvaises que le sont les drogues chimiques qui ont remplacé dans la teinture le noir qu’on obtenait avec le brou des noix d’Orival. Le Puchot a donc été le berceau d’Elbeuf ; c’est aux abords de ses rives basses et tortueuses, au pied du mont Duve d’où il sort, à quelques pas du château des ducs, rue Saint-Étienne, rue Saint-Auct qui descend de la forêt de la Londe, rue Meleuse, rue Royale, que peu à peu se sont groupés les fabricants de drap ; et c’est encore dans ce quartier aux maisons sombres, aux cours profondes, aux ruelles étroites où les ruisseaux charrient des eaux rouges, bleues, jaunes, quelquefois épaisses comme une bouillie laiteuse quand elles sont chargées de terre à foulon, que se trouvent les vieilles fabriques qui ont vécu jusqu’à nos jours." Constant Adeline est député et chef d'une entreprise familiale. Il est connu pour son probité; Mais à l'ère de la révolution industrielle, les affaires ne sont plus aussi bonnes qu'autrefois et Constant doit emprunter une grosse somme à un certain Frédéric de Mussidan...
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Affiche du document L'ingénue libertine

L'ingénue libertine

Colette

3h08min15

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251 pages. Temps de lecture estimé 3h08min.
Colette (1873-1954) "– Minne ?... Minne chérie, c’est fini, cette rédaction ! Minne, tu vas abîmer tes yeux ! Minne murmure d’impatience. Elle a déjà répondu trois fois : « Oui, maman » à Maman qui brode derrière le dossier de la grande bergère... Minne mordille son porte-plume d’ivoire, si penchée sur son cahier qu’on voit seulement l’argent de ses cheveux blonds, et un bout de nez fin entre deux boucles pendantes. Le feu parle tout bas, la lampe à huile compte goutte à goutte les secondes, Maman soupire. Sur la toile cirée de sa broderie – un grand col pour Minne – l’aiguille, à chaque point, toque du bec. Dehors, les platanes du boulevard Berthier ruissellent de pluie, et les tramways du boulevard extérieur grincent musicalement sur leurs rails. Maman coupe le fil de sa broderie... Au tintement des petits ciseaux, le nez fin de Minne se lève, les cheveux d’argent s’écartent, deux beaux yeux foncés apparaissent, guetteurs... Ce n’est qu’une fausse alerte ; Maman enfile paisiblement une autre aiguillée, et Minne peut se pencher de nouveau sur le journal ouvert, à demi dissimulé sous son cahier de devoirs d’Histoire... Elle lit lentement, soigneusement, la rubrique Paris la nuit : « Nos édiles se doutent-ils seulement que certains quartiers de Paris, notamment les boulevards extérieurs, sont aussi dangereux, pour le promeneur qui s’y aventure, que la Prairie l’est pour le voyageur blanc ? Nos modernes apaches y donnent carrière à leur naturelle sauvagerie, il ne se passe pas de nuit sans qu’on ramasse un ou plusieurs cadavres..." Au début du XXe siècle, à Paris, Minne est une adolescente de la bourgeoisie. Elle s'ennuie à mourir et ne vibre que pour les méfaits des bandits parisiens dont elle lit les aventures en secret. Seul son cousin Antoine arrive à l'amuser...
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Affiche du document Les instincts

Les instincts

J.-H. Rosny aîné

2h24min00

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192 pages. Temps de lecture estimé 2h24min.
J.-H. Rosny Aîné (1856-1940) "Cette terre est redevenue sauvage. Ayant perdu le goût de se reproduire, une race d’hommes, qui remontait à la Gaule Celtibère, s’éteignait ou fuyait vers les villes. En un demi-siècle, ce fut le désert, où les herbes dévorantes et les arbres patients combattaient pour l’étendue. Vainqueurs, les arbres se massent en bois ou en forêts ; vaincus, ils meurent lentement dans les savanes ; souvent, une lutte indécise mélange les combattants. On rencontre aussi des marécages, des landes, des collines et des rocs ; les bêtes ont repris possession de leur domaine antique. Au milieu du désert, dans une ferme vermoulue, une femme s’était réfugiée avec une enfant – presque femme aussi. Des misères sinistres les avaient ramenées dans le domaine où leur père, homme opiniâtre, sauvage et téméraire, avait persisté seul, jusqu’à la mort. On voyait des traces de culture ; des porcs pareils à des sangliers dormaient la nuit, dans une étable en ruines ; les vignes s’obstinaient à produire des raisins et, au delà d’emblaves abandonnées, croissait, à l’aventure, un bois de châtaigniers. Créature fauve, agile, d’une grâce ténébreuse et menaçante, la femme parvenait à vivre là – approximativement." Trois femmes aiment Roland... et Roland les aime... Nicole la sauvage... sa soeur Magali, la pureté de la jeunesse... Maya l'ensorceleuse...
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Affiche du document L'héritage

L'héritage

Henri Bachelin

2h52min30

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230 pages. Temps de lecture estimé 2h52min.
Henri Bachelin (1879-1941) « Il apprend tout ce qu’il veut ! » disait-on, sans se rendre compte que pour lui c’était peut-être un malheur. C’est bien d’être toujours le premier à l’école, d’avoir beaucoup de prix à la fin de l’année et de descendre de l’estrade avec une couronne verte ; mais plus tard sera-t-il le premier dans la vie ? Aura-t-il le front ceint de lauriers ? Les vieux certificats d’études, couverts de signatures, jaunissent sous verre. Personne ne peut les emporter avec soi, collés sur sa poitrine, comme font les aveugles, les victimes d’accidents. Personne ne peut dire : « Et puis j’ai eu mon certificat d’études à onze ans, l’année d’avant ma première communion ». Il doit exister des gens que cela ferait éclater de rire. Dans la cour il jouait avec les autres, sans se souvenir qu’il était le seul à n’avoir pas fait une faute dans la dictée de tout à l’heure. Mais il n’était pas le plus habile aux barres ; il lui arrivait de se laisser prendre, vexé lorsque ceux de son camp ne se pressaient pas de le délivrer, comme s’il leur eût été inutile. Il n’était pas le plus fort aux billes, où il perdait plus souvent qu’à son tour, ni au jeu de saute-mouton où plus d’une fois il lui fallait tendre l’échine. Il aurait préféré se tenir à l’écart, mais il était obligé de jouer. Ce n'est pas parce qu'on est premier partout à l'école, qu'on décroche son diplôme, que le chemin de la réussite nous est ouvert... Vaneau va en faire la triste expérience...
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Affiche du document Julia de Trécoeur

Julia de Trécoeur

Octave Feuillet

1h21min00

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108 pages. Temps de lecture estimé 1h21min.
Octave Feuillet (1821-1890) "Tous ceux qui, comme nous, ont connu Raoul de Trécœur dans sa première jeunesse le croyaient destiné à une grande renommée. Il avait reçu des dons très remarquables ; il reste de lui deux ou trois esquisses et quelques centaines de vers qui promettaient un maître ; mais il était fort riche et avait été fort mal élevé : il tourna vite au dilettantisme. Parfaitement étranger, comme la plupart des hommes de sa génération, au sentiment du devoir, il se laissa emporter à toutes guides par ses instincts, qui étaient, heureusement pour les autres, plus vifs que malfaisants. Aussi le plaignit-on généralement quand il mourut en pleine jeunesse, pour avoir aimé sans discrétion tout ce qui lui était agréable. Le pauvre garçon, disait-on, n’avait fait de mal qu’à lui ; – ce qui, d’ailleurs, n’était pas exact. Trécœur avait épousé à vingt-cinq ans sa cousine Clodilde-Andrée de Pers, honnête et gracieuse personne qui n’avait d’une mondaine que les élégances. Madame de Trécœur avait vécu avec son mari dans une région de tempêtes malsaines où elle se sentait dépaysée et comme dégradée. Il la tourmentait de ses remords presque autant que de ses fautes. Il la regardait avec raison comme un ange et pleurait à ses pieds quand il l’avait trahie, se désespérant d’être indigne d’elle, d’être victime de son tempérament et d’avoir vu le jour dans un siècle sans croyances. Il menaça un jour de se tuer dans le boudoir de sa femme, si elle ne lui pardonnait ; elle lui pardonna, naturellement. Toute cette partie dramatique troublait Clodilde dans sa vie résignée. Elle eût préféré un malheur plus tranquille et sans phrases." Roman court. Après deux années de veuvage, Clothilde de Trécœur, va se remarier avec un ami de la famille : M. de Lucan. Mais sa fille Julia, agée de 16 ans, n'accepte pas qu'un autre homme prenne la place de son père...
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Affiche du document Le mariage de Juliette

Le mariage de Juliette

Hector Malot

3h51min45

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309 pages. Temps de lecture estimé 3h52min.
Hector Malot (1830-1907) "Le quartier du Temple se présente sous un double aspect. Dans la partie qui confine au Marais, on trouve des rues larges, bordées de belles maisons qui ont été autrefois bâties pour la noblesse ou la magistrature. Dans la partie qui touche au quartier Saint-Martin, on ne rencontre au contraire que des rues étroites, dont les maisons laides et sales sont occupées par le commerce et la petite industrie parisienne. La rue des Vieilles-Haudriettes, qui va de la rue du Chaume à la rue du Grand-Chantier, participe de ces deux caractères : par quelques-unes de ses constructions, qui sont vastes et architecturales, elle appartient au Marais ; par sa population ouvrière, au quartier du Temple. Elle est frontière, et comme telle elle tient de ses deux voisins, sans avoir une physionomie propre. Nulle part on ne trouvera plus d’enseignes aux façades et d’écriteaux aux grandes portes : larges tableaux noirs s’étalant d’étages en étages, petites plaques de cuivre, écussons en tôle vernie, panonceaux, armoiries. Si le curieux qui passe pour la première fois dans cette rue lève les yeux sur les enseignes qui ont pour but de provoquer son attention ou de le guider, il verra qu’il est en plein dans le quartier de l’industrie des bijoux ; pour un écusson qui lui indiquera les magasins d’un marchand de peaux de lapin ou les bureaux du journal hébraïque le Libanon, il trouvera vingt plaques de bijoutiers en or, en argent, en plaqué, de lapidaires, d’orfèvres, de fabricants de bagues, de boutons, d’épingles, de broches, de pendants, de colliers, de médaillons, de chaînes, de pendeloques, de breloques, de croix, de reliquaires, de cassolettes, de tabatières, d’étuis, de briquets. Seule au milieu de ces enseignes, qui dans leur confusion peuvent troubler l’acheteur indécis, se montre au-dessus d’une porte cochère une longue plaque en marbre noir sur laquelle on lit en lettres d’or gravées en creux, un simple nom : DALIPHARE." Mme Daliphare est une femme d'affaires qui s'est faite toute seule. Son époux n'est qu'un faire-valoir. Le décès de celui-ci ne change rien. Elle commande tout jusqu'à la vie de son fils unique Adolphe. Mais ce dernier, au grand dam de sa mère, tombe amoureux de Juliette, une amie peintre et indépendante qui n'a pas de fortune... A suivre : "Une belle-mère".
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Affiche du document Une belle-mère

Une belle-mère

Hector Malot

5h04min30

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406 pages. Temps de lecture estimé 5h04min.
Hector Malot (1830-1907) "La mode exige qu’on parte en voyage le jour où l’on se marie. Ceux qui les premiers ont adopté cet usage avaient probablement pour but d’échapper aux plaisanteries gauloises de quelques parents peu discrets ; mais, la bégueulerie du siècle aidant, ce qui était tout d’abord l’exception est devenu la règle : aujourd’hui il n’y a que les gens du commun qui osent être heureux chez eux. En mariant leurs enfants, madame Daliphare et madame Nélis s’étaient donc rencontrées sur ce point que Juliette et Adolphe devaient partir en voyage. Il n’y avait point eu discussion à ce sujet, tant la chose paraissait naturelle aux deux mères ; les plaisanteries des amis ou des parents n’étaient pas à craindre, mais les convenances étaient à respecter. De leur côté, Adolphe et Juliette n’avaient mis aucune opposition à cet arrangement. Adolphe, parce qu’il était impatient d’avoir tout à lui celle qu’il aimait et que le voyage devait lui assurer un long tête-à-tête. Juliette, parce qu’elle ne résistait à rien depuis qu’elle avait consenti à se marier. Elle considérait, en effet, qu’en donnant son consentement elle s’était engagée d’avance à accepter tout ce qu’on exigeait d’elle, et, bien que ce voyage ne fût pas pour lui plaire par toutes sortes de raisons, elle n’avait pas voulu le repousser. Il convenait à sa mère, à sa belle-mère, à son mari : il devait lui convenir aussi. Les explications qu’elle aurait pu apporter à l’appui de son refus étaient si vagues et même si bizarres, qu’elle n’eût pas voulu les formuler devant tout le monde : on l’aurait accusée d’originalité, on ne l’aurait sans doute pas comprise. Elle avait donc accueilli sans aucune résistance l’idée d’un voyage en Suisse. Après tout, pourquoi pas ? elle ne connaissait point la Suisse. Autant voyager que rester à Paris ; autant aller en Suisse qu’ailleurs." Suite de "Le mariage de Juliette". Si Madame Daliphare a accepté que son fils Adolphe épouse Juliette, il n'est pas question, pour elle, d'abandonner la mainmise qu'elle exerce sur lui. Elle a même l'intention de l'étendre sur le couple...
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Affiche du document Agnès Grey

Agnès Grey

Anne Brontë

3h33min00

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284 pages. Temps de lecture estimé 3h33min.
Anne Brontë (1820-1849) "Toutes les histoires vraies portent avec elles une instruction, bien que dans quelques-unes le trésor soit difficile à trouver, et si mince en quantité, que le noyau sec et ridé ne vaut souvent pas la peine que l’on a eue de casser la noix. Qu’il en soit ainsi ou non de mon histoire, c’est ce dont je ne puis juger avec compétence. Je pense pourtant qu’elle peut être utile à quelques-uns, et intéressante pour d’autres ; mais le public jugera par lui-même. Protégée par ma propre obscurité, par le laps des ans et par des noms supposés, je ne crains point d’entreprendre ce récit, et de livrer au public ce que je ne découvrirais pas au plus intime ami. Mon père, membre du clergé dans le nord de l’Angleterre, était justement respecté par tous ceux qui le connaissaient. Dans sa jeunesse, il vivait assez confortablement avec les revenus d’un petit bénéfice et d’une propriété à lui. Ma mère, qui l’épousa contre la volonté de ses amis, était la fille d’un squire et une femme de cœur. En vain on lui représenta que, si elle devenait la femme d’un pauvre ministre, il lui faudrait renoncer à sa voiture, à sa femme de chambre, au luxe et à l’élégance de la richesse, toutes choses qui pour elle n’étaient guère moins que les nécessités de la vie. Elle répondit qu’une voiture et une femme de chambre étaient, à la vérité, fort commodes ; mais que, grâce au ciel, elle avait des pieds pour la porter et des mains pour se servir. Une élégante maison et un spacieux domaine n’étaient point, selon elle, à mépriser ; mais elle eût mieux aimé vivre dans une chaumière avec Richard Grey, que dans un palais avec tout autre." Agnès Grey, afin d'aider financièrement ses parents, décide de devenir préceptrice. Elle trouve une place chez une famille bourgeoise aisée...
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Le dessous

Rachilde

2h46min30

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222 pages. Temps de lecture estimé 2h46min.
Rachilde (1860-1953) "... Marguerite posa le livre sur le guéridon, se gratta la racine des cheveux, examina ses pieds – dans le doute elle regardait ses pieds, qui lui donnaient toujours des conseils mesquins parce qu’elle les avait fort petits – puis elle essaya de penser. La lecture d’un roman est, pour une femme, une aventure défendue qu’elle se permet d’ajouter à sa vie quotidienne. Marguerite, point femme encore, lisait souvent, car elle s’ennuyait. De la grande bibliothèque d’en bas, elle montait chez elle des aventures anciennes et modernes, tâchant de peupler d’agréables fantômes sa chambre de jeune fille, une chambre pâle où tout était virginal, transitoire : les rideaux couleur d’aube, le papier à semis de pâquerettes, les meubles laqués blanc, le tapis de toisons floconneuses, les vases d’albâtre sur la cheminée, les ouvrages au crochet, trop nombreux, sortes de toiles d’araignées couvertes de neige dentelant les coins du tissu même de l’ennui. Son père lui recommandait de lire « avec fruit » (recommandation de jardinier en chef). Marguerite s’y efforçait, lisant n’importe quoi de n’importe qui, de préférence les pages où il y a des dialogues, et s’appliquait à réfléchir mûrement ; mais elle ne s’intéressait guère qu’au jeune homme, le mauvais sujet de l’histoire, tressaillant au seul mot mondain de flirt comme si on lui eût pincé la peau. Plus cela lui paraissait impossible, plus elle se sentait capable d’y penser, sans, d’ailleurs, en récolter d’autres « fruits » que beaucoup de bâillements nerveux. Elle abandonnait tous les jours quelques heures aux désordres de son imagination pour, le reste du temps, épousseter avec soin la poussière soulevée en son cerveau par le rapide passage du grand amoureux ou du séducteur fieffé, lequel passait orageusement soit à cheval, soit à bicyclette."
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Les mémoires du Diable

Frédéric Soulié

9h04min30

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726 pages. Temps de lecture estimé 9h04min.
Frédéric Soulié (1800-1847) "Le 1er janvier 182., le baron François-Armand de Luizzi était assis au coin du feu, dans son château de Ronquerolles. Quoique je n’aie pas vu ce château depuis vingt ans, je me le rappelle parfaitement. Contre l’ordinaire des châteaux féodaux, il était situé au fond d’une vallée ; il consistait alors en quatre tours liées ensemble par quatre corps de bâtiments ; les tours et les bâtiments étaient surmontés de toits aigus en ardoises, chose rare dans les Pyrénées. Ainsi le château vu du haut des collines qui l’entouraient paraissait plutôt une habitation du seizième ou du dix-septième siècle qu’une forteresse de l’an 1327, époque à laquelle il avait été bâti. Dans mon enfance, j’ai souvent visité "l’intérieur de ce château, et je me souviens que j’admirais surtout les larges dalles dont étaient pavés les greniers où nous jouions. Ces dalles, qui faisaient honte aux misérables carreaux de ma maison, avaient défendu les plates-formes de Ronquerolles quand c’était un château fort ; plus tard on les avait recouvertes de toits pointus comme ceux qu’on voit sur la porte de Vincennes, mais sans toucher à la construction primitive. On sait aujourd’hui que de tous les matériaux durables le fer est celui qui dure le moins. Je me garderai donc bien de dire que Ronquerolles semblait être bâti de fer, tant l’action des siècles l’avait respecté ; mais ce que je puis affirmer, c’est que l’état de conservation de ce vaste bâtiment était très remarquable. On eût dit que c’était quelque caprice d’un riche amateur du gothique qui avait élevé la veille ces murs dont pas une pierre n’était dégradée, qui avait dessiné ces arabesques fleuries dont pas une ligne n’était rompue, dont aucun détail n’était mutilé. Cependant, de mémoire d’homme, on n’avait vu personne travailler à l’entretien ou à la réparation de ce château. Volume I Le baron Armand de Luizzi a rendez-vous avec... le Diable. Ils trouveront un accord diabolique qui permettra au baron de publier les histoires de son interlocuteur... Seul le bonheur pourra sauver l'âme d'Armand mais le Diable a plus d'un tour dans son sac...
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Les mémoires du Diable

Frédéric Soulié

11h27min45

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917 pages. Temps de lecture estimé 11h28min.
Frédéric Soulié (1800-1847) "À cette époque, de riches capitalistes cherchaient de tous côtés des ouvrières intelligentes pour importer en Angleterre les modes de la France, qui y étaient fort recherchées. Autant qu’ils le pouvaient, ils choisissaient des ouvrières jeunes et belles, pour qu’elles pussent faire valoir, par leur grâce personnelle, les nouvelles parures qu’on voulait faire adopter aux Anglaises. Il avait été souvent question chez madame Gilet des magnifiques avantages qu’on offrait aux jeunes filles qui consentiraient à s’expatrier. Mais un séjour en pays étranger épouvantait les familles parisiennes, pour qui un voyage en France était déjà une hardiesse extraordinaire, et les capitalistes trouvaient difficilement des personnes convenables à leur projet. Aussi, lorsque Eugénie se présenta, elle fut accueillie avec empressement. Elle était connue pour son habileté, et, si elle n’obtint pas des conditions très supérieures à celles qu’on lui souscrivit, ce fut parce que, pour elle, il ne s’agissait pas d’un salaire plus ou moins élevé, mais de quitter la France sur-le-champ. Elle stipula que les appointements qui lui étaient alloués seraient payés entre les mains de sa mère ; elle ne se réserva que les besoins de la vie et le droit de revenir en France si l’Angleterre lui déplaisait. La nature humaine n’a qu’un certain degré de force, et, avec quelque énergie qu’on l’emploie, elle se fatigue et s’abat. Toute autre qu’Eugénie eût pu user la sienne dans les cris, dans les larmes, dans le désespoir ; elle la fit servir à l’accomplissement de cette brusque détermination. En rentrant chez elle, Eugénie tomba pour ainsi dire épuisée, et ce fut à cet épuisement qu’elle dut de laisser encore arriver jusqu’à elle les prières d’Arthur. Il lui avait écrit. Par une étrange coïncidence, sa lettre conseillait à Eugénie de faire précisément ce qu’elle avait fait." Volume II Le baron Armand de Luizzi a rendez-vous avec... le Diable. Ils trouveront un accord diabolique qui permettra au baron de publier les histoires de son interlocuteur... Seul le bonheur pourra sauver l'âme d'Armand mais le Diable a plus d'un tour dans son sac...
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Le possédé

Camille Lemonnier

3h34min30

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286 pages. Temps de lecture estimé 3h34min.
Camille Lemonnier (1844-1913) "... l'obsession morne d'une contrée sans espoir, avec un déferlement de névés toujours plus loin. Et seulement, par dessus l'horreur du vide, un pic, comme une désolation plus haute, s'entourait d'un passage d'opaques et gélatineuses nuées sécrétées par l'ennui des cieux. Rien, en ses lectures ni en son mode de vie, ne justifiait cette persistance de l'atterrant paysage ; aucun souvenir non plus ne commémorait le legs d'un antérieur et polaire voyage. Le président Lépervié, foncièrement cagnard, d'ailleurs répugnait au tracas des périples. Sans récurrences, la nostalgique amertume de cette vision semblait d'autant plus extraordinaire. En même temps, une mort partielle de proche en proche le rigidifiait ; des glaçons charriaient en ses membres la paralysie ; et toutefois, il subissait la contradiction de vivre à travers le remords de son être aboli. Il s'imposa successivement les reins, l'épigastre, la nuque, sans qu'un indice certain s'en inférât. – Non, s'avoua-t-il presque consterné, la souffrance ne vient pas de là. Et pourtant je suis malade. Depuis deux jours, tout m'affecte. Deviendrais-je hypocondre ? Il se contraignit à un travail pénible, avança le bras pour s'emparer, par-dessus un amas de livres encombrant le bureau-ministre, d'une boîte d'allumettes suédoises. Mais, au moment d'allumer le carcel, il éprouva une telle lassitude de cette besogne inutile qu'il rejeta la boîte et se rentassa dans son fauteuil. – « Et pourtant il vaudrait mieux faire de la lumière, je ne verrais plus cet odieux pays de neige qui toujours s'interpose entre les réalités et moi. » À présent des titillations violentes lui gratillaient la paume des mains et les plantaires." M. Lépervié est un magistrat, marié et père de deux adolescents. Sa vie est tranquille, classique... Mais, subitement, il se prend de passion pour Rakma, une jeune femme dominante. Cette passion dévorante va le détruire, petit à petit, physiquement puis mentalement...
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